Les Oliviers en hiver
Les Oliviers en hiver
Le soin hivernal d’un olivier s’apparente est une attention calme, un temps de pause, parfois mêlé d’une pointe d’inquiétude.
L’hiver est la saison par excellence où la nature reprend ses droits, et où la seule action de l’homme consiste à limiter les conséquences d’éventuels excès. Le lâcher prise est donc l’attitude juste de l’oléiculteur en cette saison, même si la nature réserve parfois des surprises qui vont à l’encontre de sa précieuse récolte…
Car l’hiver est un temps décisif, déterminant sur la nature de la future production. Les températures se doivent d’être suffisamment basses, sans excès. Dès les premiers froids, la baisse des températures incite la sève à redescendre dans les racines, l’olivier végète. Les oliviers conservés en intérieur, s’ils ne disposent pas de ce froid régénérateur, perdent leurs feuilles, épuisés. Si d’apparence il ne se passe rien, la nature opère un nettoyage en profondeur. La baisse des températures tue les ravageurs et maladies de l’olivier.
Si l’hiver n’est pas assez rude, l’oléiculteur s’attendra à de véritables ravages au printemps. Les épisodes de gel, que l’olivier supporte sans difficulté jusqu’à -15°C, génèrent un fin labour. L’humidité présente de la terre, en gelant, explose les mottes de terre compactée. Les vers et bactéries indispensables à l’aération et à la circulation de l’eau et des nutriments, peuvent ainsi réinvestir le terrain. L’eau s’infiltre mieux, les racines peuvent s’enfoncer plus aisément dans la terre. Tout se prépare pour le renouveau du printemps.
Certains hivers, des gelées trop importantes et prolongées atteignent les arbres, et nécessitent par la suite de réaliser une taille sévère, qui bloquera la production sur plusieurs années. Les gelées tardives, du printemps, sont plus inquiétantes car moins rares. Dès -3°C, les jeunes pousses et fleurs sont détruites par le froid, et ne produiront pas d’olives. Il faudra attendre les fameux seins de glace, (11, 12 et 13 mai), pour retrouver la sérénité, ou bien, quoi qu’il arrive, se dire que tout est parfait…
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